Nos rédacteurs sélectionnent les coups de cœur de la rédaction, mais vos suggestions sont les bienvenues : editor@themarkaz.org
TMR
Conférence : Rassembler les archives de Gaza au présent
30 novembre-1er décembre, Brunei Gallery Lecture Theatre, SOAS, Londres - plus d'info
Cette conférence de deux jours explorera l'effacement du patrimoine palestinien de Gaza et se concentrera sur l'avenir, elle réunira des acteurs clés de la question de l'importance de la mémoire - à la fois collective et individuelle - en termes d'identité culturelle et d'héritage. L'événement réunit un groupe diversifié d'intervenants, dont des avocats, des artistes, des cinéastes, des architectes, des archéologues, des professionnels des musées, des journalistes, des poètes et des musiciens. Télécharger le programme de la conférence ici.
Festival du film palestinien de Leeds, 10e édition : La culture comme résistance
8 novembre-6 décembre, Leeds, Royaume-Uni - plus d'infos
Les Palestiniens traversent une période difficile, mais le cinéma et les arts peuvent être source d'espoir et d'inspiration. Le festival de Leeds célèbre l'expression culturelle palestinienne et son importance dans la préservation de l'identité palestinienne après plus de 75 ans de déplacement, d'occupation et de destruction. L'événement de lancement comprendra une projection de No Other Land (2024), un film puissant créé par un collectif de quatre jeunes activistes palestino-israéliens (Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham, Rachel Szor) qui constitue un témoignage profond de l'esprit de résistance créative né des dures réalités de l'occupation militaire.
Nibal Malshi en concert
6 décembre, Philadelphie, Etats-Unis - plus d'info
Nibal Malshi, chanteuse palestinienne primée et artiste pluridisciplinaire, participera à une soirée musicale à Philadelphie, aux États-Unis, organisée par Al-Bustan Seeds of Culture. Célèbre voix de la musique palestinienne, elle sera accompagnée d'un ensemble de musiciens locaux talentueux sous la direction musicale du célèbre joueur de kanun Firas Kreik.
Festival ADAB 2024, deuxième édition
6-7 décembre, Maison de la Poésie, Paris - plus d'info
Festival littéraire dédié aux nouvelles écritures du Maghreb et du Moyen-Orient, ADAB présente la dernière génération d'écrivains de la région tout en rendant hommage aux grands auteurs des dernières décennies. Pour cette deuxième édition, le festival célèbre la pluralité des genres littéraires, en mettant en avant le roman, la bande dessinée, l'essai et d'autres formes d'écriture académique.
Mo Amer : Retour à la case départ
6, 8, 12 décembre, plusieurs lieux, UK - plus d'info
À la veille de la sortie de la très attendue saison 2 de MO sur Netflix, qui raconte l'histoire d'une famille palestinienne cherchant refuge au Texas, l'humoriste Mo Amer monte sur scène pour ce qu'il appelle « Back to Square One » (« Retour à la case départ »). Plusieurs soirées intimes de conversation et d'invités spéciaux sont prévues.
Untold Palestine X DNL
1-7 décembre, Amsterdam & en ligne - plus d'info
De Nieuwe Liefde partage son espace avec des artistes, des créateurs, des initiatives et des alliés palestiniens pour une série d'événements qui comprendront des lectures par des Palestiniens du monde entier, un entretien avec l'écrivain Saleem Haddad, une table ronde sur le rôle de l'art pendant le génocide et de la musique en direct par Rola Azar et Khalil. L'événement présente l'exposition de photos "Gaza Habibti" de Untold Palestine, une performance artistique en direct de l'artiste visuel Fuad Al Yamani, et l'exposition Palestinian Sound Archive du Majazz Project.
Palestine, Minneapolis et l'urgence de la parole
9 décembre, Minneapolis, Etats-Unis - plus d'info
Le Festival de littérature de Palestine, en partenariat avec Mizna, présente une soirée de performances puissantes et de discussions stimulantes avec Mosab Abu Toha, Sarah Aziza, Nick Estes, Lena Khalaf Tuffaha, Dina Omar, Sagirah Shahid, et Danez Smith. Ces poètes de renom discuteront de l'influence du mot imprimé et du rôle des travailleurs de l'industrie littéraire aux États-Unis, alors que le génocide des Palestiniens se poursuit et que Trump revient à la Maison Blanche.
Abdellah Taïa en conversation (en français)
13 décembre, Montpellier, France - plus d'info
Une rencontre littéraire présentée par The Markaz Review avec le soutien de la Ville de Montpellier avec l'un des écrivains marocains les plus passionnants de sa génération, Abdellah Taïa, qui discutera de son dernier roman Le Bastion des Larmes, (Édition Julliard, 2024). Ce livre a déjà remporté le Prix Décembre et le Prix de la Langue Française 2024. La rencontre est organisée en partenariat avec la librairie Fiers de Lettres et avec le soutien de la Ville de Montpellier. La conférence se déroulera en français.
Tunisie : de la révolution à la "démocrature"
17 déc., en personne et en ligne, en français, Paris - plus d'info
Cette conférence se tiendra au CAREP Paris le 17 décembre 2024 à 18h30 en format hybride (présentiel + visioconférence) avec Hatem Nafti, essayiste et membre de l'Observatoire tunisien du populisme, sous la modération de Adlene Mohammedi, directeur scientifique du cabinet AESMA.
Table ronde : Journée mondiale de la langue arabe
18 déc., en ligne - plus d'info
Pour la Journée mondiale de la langue arabe, Bil Arabi de TMR a le plaisir de vous inviter à sa toute première table ronde en arabe, le mercredi 18 décembre à 13 heures EST / 18 heures UK / 19 heures CET.
L'écrivain et journaliste égyptien Ahmed Naji participera à la table ronde, où il discutera des politiques de production de l'arabe classique depuis le XIXe siècle jusqu'à l'ère de l'intelligence artificielle. L'écrivaine et romancière égyptienne Nora Nagi participera également à la table ronde, où elle discutera de l'impact des facteurs culturels et sociaux sur le style des femmes écrivains, et de la mesure dans laquelle la langue exprime la spécificité de l'expérience féminine par rapport à la littérature générale. La table ronde sera animée par Mohammad Rabie, rédacteur en chef de la version arabe de TMR, romancier et partenaire fondateur de la librairie Khan Aljanub à Berlin.
Entretiens sur les livres recommandés :
Une guerre inachevée : un voyage à travers la guerre civile au Yémen
3 décembre, Frontline Club, Londres - plus d'info
Asmaa Waguih, photojournaliste indépendante basée dans sa ville natale du Caire, a travaillé pour l'agence de presse Reuters pendant huit ans pour couvrir la guerre en Afghanistan et a été élue photographe de l'année par Reuters pour sa couverture du printemps arabe en Égypte, en Libye et en Syrie. Son livre, Unfinished War : A Journey through Civil War in Yemen (Guerre inaboutie : un voyage à travers la guerre civile au Yémen) (Helion & Company, 2024), comprend plus de 150 photographies en couleur des effets de ce conflit sur la vie quotidienne.
Off-White, la vérité sur l'antisémitisme
10 décembre, Frontline Club, Londres - plus d'infos
Dans son nouveau livre à paraître Off-White : The Truth About Antisemitism (Oneworld, 2025), Rachel Shabi, journaliste et auteure primée, va au-delà des gros titres polarisants et de la polémique politique, en explorant des thèmes tels que la contingence de la blancheur, la montée de l'antisémitisme pro-israélien et la lutte des Palestiniens contre le colonialisme.
Nouveaux livres et livres à paraître :
The Academic Question of Palestine, Middle East Critique, volume 33, numéro 3 (2024)
Éditée par Walaa Alqaisiya et Nicola Perugini, cette édition spéciale de The Academic Question of Palestine présente 11 essais universitaires, qui traitent de la censure des études palestiniennes et des protestations contre la guerre à Gaza dans les universités occidentales. L'ouvrage d'Edward Said La question de Palestine (1979) a été le premier livre à raconter et à retracer l'histoire de l'expérience palestinienne en anglais.
Aujourd'hui, la crise de la scolastique se fait de plus en plus pressante. The Academic Question of Palestine a été publié alors que, comme l'écrivent les co-rédacteurs dans l'introduction : « des milliers de cas de répression à l'encontre d'universitaires, de chercheurs et d'étudiants travaillant sur la question de la Palestine » sont signalés aux autorités universitaires ou rapportés en ligne. Dans leurs essais, les auteurs démêlent les raisons pour lesquelles la rhétorique libérale donne la priorité au pouvoir sioniste dans les universités. Dans le cas de « "Axis of Evil" and the Academic Repression of Palestine Solidarity » (L'axe du mal et la répression académique de la solidarité avec la Palestine) », de Somdeep Sen, cette répression est liée à l'héritage de la guerre contre le terrorisme et à ses discours sur le « bien » et le « mal ».
Cette année, les étudiants ont pris des mesures contre leurs universités, les membres du groupe Apartheid Divest de l'université de Columbia analysent leur leur protestation politique et discutent des principaux enseignements de la lutte. En dehors du monde universitaire américain, d'autres articles se concentrent sur la répression du soutien aux Palestiniens en Autriche, en Allemagne, en Australie, et au Canada, chacun ayant des préoccupations particulières concernant le soutien au sionisme et les dynamiques de contrôle au cœur du génocide. Dans cette perspective, le lancement de The Academic Question of Palestine a eu lieu à la London School of Economics, qui a interdit à sept étudiants de quitter le campus après qu'ils avaient manifesté en faveur de la Palestine et contre les « "89 millions de livres sterling d'"investissements flagrants". »
-Valeria Berghinz
The Afterlife of Palestinian Images: Visual Remains and the Archive of Disappearance , Azza El Hassan, Palgrave/Macmillan, décembre 2024
Dans son nouveau livre, la cinéaste palestinienne Azza El Hassan fait la chronique de son projet pluriannuel de récupération d'images palestiniennes qui avaient été perdues à cause des pillages israéliens à répétition. En retrouvant ce patrimoine visuel dispersé et en écrivant sur ses expériences, Azza El Hassan développe une méthodologie d'archivage, qu'elle a décrite lors du lancement du livre, dans le cadre du Festival du film palestinien de Londres, comme « anti-disparition ». Elle n'enregistre pas un peuple perdu, car la nation palestinienne n'est pas perdue. « Ce n'est pas notre passé qui a été pillé, c'est notre présent », a-t-elle déclaré en racontant la fois où ses bobines de film ont été détruites lors d'une fouille aléatoire de sa maison à Ramallah par les FDI. C'est l'un des nombreux souvenirs personnels inclus dans The Afterlife of Palestinian Images où s'entremêlent mémoires et histoire du cinéma.
El Hassan se penche sur le travail pionnier de la Palestine Film Unit, un collectif cinématographique militant fondé en 1968 et qui a fonctionné jusqu'à sa dissolution à la fin des années 1980. L'un des cinéastes fondateurs de l'unité, le révolutionnaire photographe et directeur de la photographie Hani Jawharieh est également une figure clé pour El Hassan. Le travail de Jawharieh se concentrait sur la représentation de la résistance contre l'occupation israélienne, et il a été martyrisé en 1976 alors qu'il filmait des combats au Liban. El Hassan évite volontairement l'histoire objective car, comme elle l'explique, « c'est mon monde. Quand je parle de la Palestine, je parle de moi ». Plus qu'une étude des pratiques cinématographiques d'archives, The Afterlife of Palestinian Images est une collection d'histoires de la résistance active.
-Valeria Berghinz
