Interlink propose 4 nouveaux romans arabes

22 septembre, 2020 -


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Cet automne, Interlink Books, une maison d'édition indépendante et appartenant à des immigrants, enrichit son vaste catalogue de fiction en traduction du monde arabe avec quatre titres remarquables, trois provenant d'autrices féminins et un du romancier saoudien Abdel Rahman Munif, auteur du quintette monumental Cities of Salt.


L'été avec l'ennemi ujayli.jpg

Dans Voyages merveilleux en terres étrangères, la fable historique de Sonia Nimr, richement imaginée, rappelle les célèbres récits de voyage du voyageur marocain Ibn Battuta au XIVe siècle. "Dans une tente au pied d'une montagne en Palestine, il y a des centaines d'années, notre conteur et sa sœur jumelle sont nés." Son protagoniste, Qamr, raconte des histoires et prend différentes formes pour survivre alors qu'elle voyage à travers les continents. Sur des terres étranges qu'elle ne peut pas décréter, Qamr découvrira au cours de ses merveilleux voyages qu'elle le peut. Traduit par Marcia Lynx Qualey.

Présélectionné pour le Prix international de la Fiction Arabe, L'été avec l'ennemi suit la vie quotidienne charmante, bien que parfois difficile, de trois femmes de Raqqa : Lamis ; sa mère, Najwa ; et sa grand-mère, Karma. "L'imagination populaire occidentale sur la ville de Raqqa, en Syrie, aujourd'hui dévastée, est remplie d'images statiques et clichés du monde arabe". Ce conte familial multigénérationnel démontre la complexité de la vie à Raqqa, avec une attention particulière aux détails intimes des vies et des relations, et avec un regard sur les contextes historiques et politiques plus larges dans lesquels ils vivent. Traduit par Michelle Hartman.

Présélectionné pour le Prix international de la Fiction Arabe, La petite-fille américaine dépeint l'occupation américaine de l'Irak à travers les yeux d'une jeune Américaine d'origine irakienne, qui retourne dans son pays en tant qu'interprète pour l'armée américaine. À travers les émotions contradictoires du narrateur, nous voyons la tragédie d'un pays qui, après avoir lutté pour sortir de la dictature, se retrouve sous occupation étrangère. Lauréat du Prix Lagardère en France. Traduit par Nariman Youssef

Fin d'article du prodigieux Abdel Rahman Munif est frappant non seulement par son cadre et son style de narration, mais aussi parce qu'il est un commentaire vivant sur l'émergence de la ville moderne et de sa classe moyenne urbaine. La sécheresse n'est pas seulement une condition occasionnelle mais durable à laquelle est confronté le village d'ai-Tiba, une allégorie pour tous les villages confrontés à la nature sans l'aide de la technologie moderne. Traduit par Roger Allen.